Nous étions deux amis, et Fanette m'aimait,

La plage était déserte et dormait sous juillet,

Si elles s'en souviennent les vagues vous diront,

Combien pour la Fanette, j'ai chanté de chansons....

Ces paroles de Brel, me résonnent dans la tête en ce dimanche 1er juillet 2012, ou la plage du tréport, reste déserte...

Depuis hier, il fait chaud dans la région, le thermomètre dans mon bureau oscille entre 26° le matin et 28.7° dans l'après midi. Les fenêtres sont ouvertes, mais l'absence de vent rend la ventilation naturelle difficile...

J'ai envie de fraicheur, de remous, d'éclaboussures...

J'ai envie de me baigner dans cette eau tumultueuse qu'est la manche...

Et qui continue de m'enerver !

Je vous parlait lors d'un message précédent de l'état du port à marée basse, et bien de mieux en mieux :

Après de la férrailles, (panneau de signalisation, patinette, vélo et autres poussette...), après les composants organiques (pneus, cordages et autres accessoires de notre monde moderne...) je vous laisse le soin de découvrir ce dont les Tréportais sont capables ...(certainement de  ceux qui sont contre l'implantation d'éoliennes en mer sous prétexte de

destruction de la nature....)

Je n'ai pas assez d'imagination pour penser que ce moniteur soit tomber là par hasard ou par accident...

Vendredi dernier, c'était le spectacle de fin d'année de l'école de musique et de danse...pendant plus d'une heure, des danseurs, (dont ma poulette) et des chanteurs (dont toujours ma poulette) et des musiciens (mais sans ma poulette) se sont relayés pour nous offrir un spectacle sur le thème du cinéma...

J'ai particulièrement apprécié Lulu et sa contre basse...

Pour plusieurs raisons, d'abord parce qu'elle joue admirablement bien de cet instrument plus grand qu'elle, parce que le son de ce coffre, me fait vibrer dans tous les sens du terme (j'ai toujours préféré les basses aux aigüs) et puis aussi et peut être surtout parce qu'a chaque fois que je vois une contre basse et son ou sa contre bassiste, je ne peux m'empecher de penser à ce merveilleux livre de Patrick Suskind, livre qui est en fait une pièce de théâtre à un seul personnage...le personnage, contrebassiste de l'« Orchestre national » âgé de trente-cinq ans, présente son instrument au public, l'histoire de cet instrument, son rôle dans l'orchestre et, finalement, son rapport avec cet instrument. Progressivement, le spectateur découvre la vraie nature de ce musicien, casanier, introverti et névrosé, la relation de haine et de passion qu'il entretient avec sa contrebasse et l'amour fantasmatique qu'il voue à une jeune soprano,  Sarah. N'ayant jamais été remarqué par cette chanteuse, il imagine qu'il va profiter de la première de l'OR du rhin, qui se donne le soir-même pour crier, juste avant le début de la représentation, « Sarah ! ».

Sublime roman, d'un merveilleux auteur ( le pigeon, ou encore le parfun "histoire d'un meurtrier")...

Vous vous souvenez que je vous ai déjà parlé d'un concours permanent avec mon fils ? (pour ceux ou celles qui ont oublié, il s'agit de trouver LE galet du jour : le plus beau, le plus moche, le plus doux, le plus original, le plus plus ! )

Cette fois ci, c'est moi qui ai gagné !

Celui ci est incrusté de tas d'empreintes, de bois je pense, en fait, il s'agit d'un fossile il me semble...

Je les ai observé un long moment ces deux là.

la grive approchait du merle en sautillant et le merle sautait sur la grive lorsqu'elle était à portée de bec. la grive s'envolait à quelques metres de là, alors que le merle restait sur place. Puis le grive revenait, et la scène se répétait...

Ce genre de scène titille ma cervelle et engendre des tas de questions :

- était-ce un couple en pleine rupture ?

- était-ce un couple en pleine construction ?

- s'agissait-il d'une sombre histoire de copinage avec un ver de terre ?

- le merle était il une grive en deuil ?

- la grive était-elle un merle propre ?

- le merle était il une fille  ?

- la grive était elle un gars ?

- quel rapport avec le monticule de terre devant le merle ?

- la grive avait-elle vendue du beurre aux allemands il y a 60 ans ?

- le merle avait-il ses papiers à jour ?

- etaient-ils tous les 2 devant un magasin d'oiseaux attendant l'ouverture des portes et se bagarrant en ce premier jour de solde chez les oiseaux ?

- attendaient-ils le neige comme les enfants en se chamaillant (moi premier, nan, moi, même pas vrai, c'est moi, nan et nan, c'est moi....)

...

que voulez-vous, on s'occupe comme on peut l'hiver à la maison...

Habiter à la campagne, c'est cool !

Sauf qu'au un moment, les tites bêtes rentrent chez vous, se planquent, et ravagent des trucs (elles ont un coté punk les tites bêtes...). En prime, elles font caca partout, dans un sens tant mieux, ca permet de les identifier.

Alors, on les chasse, avec un succés relatif...je vous explique.

Vendredi dernier, une tite bête est repérée dans le placard de la salle de bain. Je réfléchissais encore au moyen de la trucider quand ma chère et tendre me dit : "t'inquiète, je gère, mais ouvre moi la porte". Et de ce fait, elle avait attraper la tite bête entre 2 gants de toilette, et allait la relâcher suffisamment loin de la maison pour que le GPS de la tite bête ne fonctionne plus.

Ouf !

Le lendemain, ma moitié me dit :" c'est cool, la tite bête a du trouver un refuse parce qu'elle n'est plus à l'endroit ou je l'ai laissé" (dans l'herbe à coté de notre boite aux lettres). Alors, forcément, l'imaginaire se met en route, peut être qu'elle a trouvé une autre maison, peut être qu'elle s'est faite attraper par un rapace nocturne, peut être qu'elle a retrouvé le chemin de not' maison, peut être que, peut être que, tout simplement, elle est heureuse là ou elle est....sauf que...

...je l'ai retrouvé la tite bête, pas bien en forme à vrai dire, toute plate comme dans les dessins animés ou il y a des chats et des souris qui se disputent sans cesse...sauf que dans la vraie vie, quand on est tout plat, on est tout mourru...

cette conne de tite bête a traverser la route, et comme c'etait pas son jour, elle a passé sous les roues d'une tuture....c'est vraiment pas de bol, parce que des tutures, il en passe 3 ou 4 par jour, pas plus...

Je ne vous ai jamais parlé d'un don hérité d'une arrière arrière grand mère un peu sorcière ?

Et bien, je suis capable de générer de la chaleur dans ma main gauche, rien qu'en canalisant les énergies présentes autour de moi, au point de pouvoir cuire un oeuf dur en une dizaine de minutes...

Comment ? vous ne me croyez pas ?

et bien regardez : voici une thermomètre, qui "traîne" (le mot est juste) sur mon bureau.

On y lit 22°, c'est la température de la pièce. Je le prends dans ma main gauche, j'attends quelques instants et....

On y lit à présent 46° !

Pas terrible vous me direz, mais c'est lundi, et le lundi, c'est jamais terrible, attendez un peu jeudi (la meilleur journée de la semaine en terme d'efficacité !) et vous verrez, je peux monter jusqu'a 64°c...Pratique pour réchauffer un café oublié dans un mug !

L'autre jour, en accompagant mes enfants à l'école, je croise une maman avec sa fille...La maman n'est pas jeune, comme la majorité de celles qui fréquentent l'école, je la croise souvent, je la juge posée, pas dans la futilité comme tant d'autres. Sa fille lui donnait la main, et tout en marchant, elle regardait le trotoir...

Juste au moment ou l'on s'est croisé, je l'entends dire à sa fille, la voix un peu forte, mais sans aminosité, colère ou autres sentiments noirs :" mais tu t'imagines plus tard, allez tous les jours faire un travail qui ne te plait pas..."

J'imagine que la petite fille n'avait pas envie d'aller à l'école, ou alors qu'elle n'y travaille pas assez bien, et que sa maman devait lui expliquer pourquoi c'est important d'aller à l'école, pour apprendre quelques choses et pouvoir un jour choisir une orientation plus qu'une autre, afin de pouvoir, si le chomage nous évite, être heureux ou heureuse de travailler...

J'ai trouvé que l'attitude de la maman était celle d'une bonne maman, d'essayer de motiver sa fille, de lui énoncer les risques, de l'encourager...(tant d'autres traitent les gosses pire que des chiens à la sortie de cette même école (vive les cassos !  c'est bien les cassos, ca rapporte des voix quand on est communiste {hors sujet} )

Et puis, j'ai continué mon chemin, jusqu'a la voiture, pour aller au boulot...

Et puis, je n'ai pas pu m'empecher de penser que ca me faisait "chier" (oups pardon) d'aller au boulot, pas seulement en ce moment, mais depuis déjà un bon nombre d'année...Ca fait longtemps que je travaille pour vivre et pas l'inverse...mais tu t'imagines plus tard, allez tous les jours faire un travail qui ne te plait pas...

Oui, j'imagine bien, je le vis. Et attention, je ne m'en plains pas, parce que j'ai un boulot (ce qui devient rare à notre époque) et qu'en plus il me permet de faire vivre les miens, certes sans excés mais sans privation non plus...oui mais voilà  allez tous les jours faire un travail qui ne te plait pas...La question tacite étant alors, quel travail m'aurait plu ? mystère, j'ai beau depuis déjà quelques années me posait régulièrement la question, je ne trouve pas...peut être artisan, peut être enseignant, peut être ...je ne sais pas. D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais fantasmé sur une profession en particulier...j'ai suivi le troupeau.

Ce n'est pas parceque ce n'est pas l'extase d'aller au boulot que je fais mal mon boulot, au contraire, j'essaie de le faire le mieux possible, mais voilà, il y a que depuis quelques jours, cette phrase résonne dans ma tête...mais tu t'imagines plus tard, allez tous les jours faire un travail qui ne te plait pas...

Ah si je sais, j'aurais aimé vendre des frites, parce que les frites, c'est bon, et tout le monde aime les frites !

Depuis tout petit, je suis cinéphile. ca a commencé il y a plus de 30 ans, grâce à des parents et grands parents compréhensifs, j'ai pu voir et revoir ce que l'on qualifie de "grands films". Des classiques (des buster keaton, des chaplin....) des drames (le vieux fusil, jeux interdits...) des comédies (les bourvil, les defunes, j'en passe et des meilleurs), des films de guerre (le jour le plus long...) Bref, j'ai eu le droit à une culture cinématographique éclectique. Ados, j'ai poursuivi naturellement cette démarche, en me faisant des tas de "toiles", seul ou accompagné...

J'ai vu plusieurs centaines de film, et aujourd'hui encore, même si on ne regarde pas la télé en tant que tel, on se fait régulièrement des films, faute de pouvoir aller au ciné, enfants et pouvoir d'achat oblige...

Biensur, il nous arrive de nous tromper, de regarder ce que l'on qualifie de nanar, il nous arrive aussi de tomber sur des films magnifiques, plein d'émotions, d'introspections, de réflexions...pendant longtemps, j'ai été abonné à Première, et puis, je me suis aperçu que leurs "3 étoiles" ne me plaisaient pas forcément tout le temps, alors que des "1 étoile" me touchait particulièrement, les goûts les couleurs comme on dit...aujourd'hui je fais mon propre choix, en fonction du synopsis la plus part du temps, des acteurs et bien sûr des réalisateurs. Éclectisme, toujours, avec mon épouse, nous regardons aussi bien les derniers blogbusters que les petits fils d'auteur...

Tous ca pour vous dire, que malgré les centaines de films que j'ai pu voir, il n'y en a que quelques uns qui m'on tellement touché que je l'ai ai vu plusieurs fois, en VO, en VF, en version standard, en final cut, je ne compte plus...si je devais faire un tiercé, forcément réducteur, je citerai le génial Blade runner de Ridley Scott en 1982, le formidable Arizona dream de Kusturica en 1993, et l'égnimatique Dead man de Jim Jarmuch en 1995. Bien sur depuis il y en a eu d'autres, mais ce sont vraiment cela que j'ai vu et revu des dizaines de fois sans me lasser...

Pourquoi cet article aujourd'hui ?

et bien ce matin, alors que la maison dormait encore, j'étais devant l'ordi, à surfer, attendant que les miens sortent des bras de Morphée, je suis tombé sur cette photo magnifique :

En 1 dixième de seconde, je les ai reconnu, ils sont si "beaux", ils étaient si "jeunes"...si vous saviez comment j'ai adoré ce film, combien de fois je suis tombé amoureux de ces personnages, de ces actrices...Daryl hannah, et forcément, la belle, la magnifique, la fragile Sean Young...Harrison Ford en tombe amoureux, comment faire autrement ? Le chasseur qu'il est ne peut être qu'émue par la beauté, la fragilité de sa proie...

Que deviennent t-ils à la fin?

Ca restera un mystère, un espoir, un fantasme...

Avec deux jours de retard, je voudrai partager avec vous une petite émotion :

On est dimanche, c'est la fête des mères, il ne fait pas particulièrement beau, ni mauvais, (c'est ca le résumé de la normandie). C'est l'après midi, mon moyen vient de se réveiller de la sieste, il n'a pas particulièrement envie de sortir, mais le fait de voir sa maman jardiner dehors l'encourage à enfiler sa polaire et ses bottes...

Je les retrouve quelques instants plus tard, main dans la main, à coté des vaches, de nos vaches...

Une approche tout en douceur, un moment rien qu'a eux...

Sa petite main dans sa grande main...

Je ne sais pas d'ou vient cette expression :"avoir le bourdon", parce que à bien y regarder, la vie des bourbons n'a pas l'air si pénible que cela. Leur taille imposante fait fuir les petits insectes et les grands enfants, et lorsqu'il se pose sur une fleur adaptée à leur taille, ils peuvent se goinfrer beaucoup plus que les autres de pollen !

Je me lève tôt en ce moment, le soleil se lève à peine, la nuit laisse passer encore un peu de sa fraîcheur au travers des fenetres entr'ouvertes, les chevaux, les vaches, broutent déjà. on entends les premiers oiseaux siffler à la recherche des premiers insectes du jour ou des derniers de la nuit...c'est calme, c'est reposant. La brume au raz du sol annonce encore une belle journée : c'est chouette la campagne l'été ! Pour un peu, je me croirais en vacances dans un ailleurs lointain...

L'autre jour, je me suis revu Mulholand drive de David Lynch et....

j'ai toujours rien compris.

Alors j'ai googlé "j'ai rien compris à Mulhonland drive", je suis tombé sur des sites ou des blogs qui l'expliquait, en long en large et en travers...

oui mais voilà, j'ai toujours rien compris, à vrai dire, je ressens bien qu'il se passe des trucs importants dans ce film, qu'il y a un message important mais je sais pas, j'y arrive pas....

Faudrait peut etre que je le re-visionne une fois de plus, ca fera 4 fois peut être en tout, mais comprendrai-je un jour ???y a t-il au moins quelques choses à comprendre ?

Ce que je retiens du film ?

la beauté de Laura Elena Harring (qui joue le rôle de Rita), la brune sur la photo....

J'pourrais la suivre n'importe où dans le film ou ailleurs, j'crois que j'suis encore tomber amoureux d'une actrice....

...mais bon, le cinéma, c'est fait pour ca non ?

Quand j'étais petit, je n'etait pas grand !

je montrai mon cul à tous les passants...

Nan, je m'égarre...

Quand j'étais petit, avec ma soeur cadette et ma grand mère, on se faisait le mercredi ou le samedi après midi des parties de monopoly.

Ma grand mère n'aimait pas perdre et avait peu de patience du à son grand âge ou son caractère, mais acceptait volontiers de jeter les dés avec nous histoire de nous occuper...chez elle, il y avait un gobelet spécialement réservé dans sa grand bahut sculpté pour jeter les dés. et ce gobelet chromé en plastique, avait un fond légèrement translucide...souvenir souvenir...je me souviens ou en la regardant à travers le gobelet, je demandais à ma grand mère si elle voyait mon oeil ? le tour d'après, alors qu'elle saisissait le gobelet, elle le porta à son oeil et me posa la même question :

- "t'es vo m'oeule ?"

- "oui"

- "ben mi j'vo t'gueule !"

Je vous assure qu'avec ma soeur on s'est payé la plus belle tranche de bon temps, de rire aux larmes de fous rire à en avoir mal au ventre avec cette grand mère imposante et son parler ch'ti...

C'est devenu un peu ma madeleine de Proust, cette expression, elle me ramène en arrière à chaque fois...à cette après midi d'insoucience...

et le week end dernier, les enfants jouaient avec un tube en carton, en regardant dedans tel une longue vue, le péroquet aussi...

et tu vo m'oeule ?

Milles excuses aux puristes, je parle un peu ch'ti mais ne l'écris pas. et puis milles excuses aussi aux habitué(e)s, je sens bien que ce souvenir n'a rien d'interressant, mais en ces temps de crise, on se raccroche comme on peut au passé...

Putain ca fait chier, Merde !

Un blaireau s'est encore fait shooté cette nuit à 50 mêtres du premier...à peine plus petit, de sexe masculin, du même coté de la route...Fais chier quoi, un blaireau, c'est pas un lièvre, ca se voit, ca sert à rien de foncer pour l'écraser, c'est pas dangeureux (au contraire, c'est un prédateur qui régule justement la prolifération des petits rongeurs)...Faut vraiment être con de chez con, bien méchant au fond de soi même pour écraser un animal de cette taille....

J'éspère juste que l'hécatombe va s'arreter, et surtout qu'ils ne souffrent pas de longues heures, allongés dans le fossé à se demander ce qui a pu se passer pour ressentir une tel douleur...

Il faut bien que je rende à l'évidence, l'année dernière à la même époque, je me suis fait enlevé par des extraterrestres !

ou alors, j'ai vécu plusieurs semaines dans un bunker....

ou alors, j'ai fait de longs séjours à l'étranger, du style groenland, finlande, alaska, siberie et autres lieux réjouissants...

ou alors, j'avais du caca dans les yeux...

ou alors, j'ai hiberné avec les ours de la région...

ou alors, je n'ai fait que regarder mes pieds pour ne pas affronter la réalité en face....

Quoi qu'il en soit, l'année dernière à la même époque, je suis complètement passé à coté de tous ces magnifiques arbres et arbustes en fleurs!

Je sais pas chez vous, mais chez nous, la nature est en fête, les fleurs éclosent un peu partout et les bourdons s'en donnent à coeur joie .

Notre haie, une haie bocagère typique de la région, ancienne frontière séparant nos amies les vaches de nos compagnes automobiles, est dite infranchissable, dans le sens ou ce n'est qu'un amas de ronces de diverses espèces entremêlés avec la célèbre "épine noir", un arbuste poussant dans tous les sens, formant des épines de 5 à 10 centimètres, durs et pointues, légèrement recourbées, perforant bottes, blousons et accessoirement peaux humaines. Le dicton "qui s'y frotte s'y pique" prends ici toute sa valeur ! Peut être que nos amies les vaches ont la couenne assez épaisse pour y résister, mais j'ai testé pour vous, et j'avoue que c'est une horreur...

Mais une horreur locale qui rend bien des services, dans le sens, ou puisqu'elle est infranchissable, il n'y a pas de risque que les enfants jouent aux filles de l'air , ni que le chien les suivent, dans le sens aussi, ou les zoziaux de toutes sortes ont bien compris que les prédateurs, chats en tête, ne viendraient pas les boulotter et s'en servent donc comme d'un abri (et vu la longueur de la haie, on peut parler d'un HLM pour zoziaux ), dans le sens ou à son pied, des tas de bestioles, crapauds en tout genre, insectes, plantes d'ombre y poussent allègrement, dans le sens ou fin septembre, elle se couvre de mures délicieuses, gorgés de sucre et de soleil, et (patience j'y arrive !) dans le sens ou en ce moment, elle se couvre de petites fleurs blanches aux pistilles jaunes, qui contrastent énormément avec le vert kaki du feuillage et illuminent le jardin ! (j'ai fini, la phrase, vous pouvez reprendre votre respiration !)

Leur parfum est tout lèger, tout délicat, une merveille, dans tous les sens du terme.

Pour en revenir aux prémices de ce message, je n'ai aucun souvenir d'avoir vu toutes ces touches de blanc dans cette haie l'année dernière, comme je n'ai aucun souvenir d'avoir vu le long de la route, tous ces arbres, forsythias en tête, mais aussi pommiers, cerisers sauvages,  et espèces locales en fleurs...A croire presque que l'année dernière, il n'y a pas eu de printemps !

J'ai passé pas mal de temps à Paris la semaine dernière pour le taf.

J'aurais pu vous parler "travail" et vous expliquer ce que j'y faisais, pourquoi, avec qui, comment....

J'aurais pu vous parler du prix exorbitant de la chambre d'hotel, de sa surface ridicule, de son lit confortable, de sa douche trop petite...

J'aurais pu vous parler de l'excéllente cuisine que l'on mange juste en face, au café truc, pleine de saveur, de délicatesse et d'originalité..

J'aurais pu vous parler de ses autres bars autour, ou l'on vous sert des shoot gratuits lorsque vous consommez...de cette jeunesse en fête, l'oeil un peu moins vifs lorsque minuit se fait sentir...

J'aurais pu vous parler du Barrio Latino, de la rue du faubourg st honoré, où l'on y danse salsa, tango, et autres musiques du genre, de ces toilettes délicatement décorées ou l'on se fait draguer et proposer des verres...détresse alcoolisée du gay essayant de "pécho" coûte que coûte...

J'aurais pu vous parler de tous ces sdf, dormant dans les rues qui nous ramènent à l'hotel, sous les duvets, les cartons, la vie....

Oui, j'aurais pu vous parler de tout ça, mais je ne le ferai pas.

Je vous montrerai juste la vue que j'avais de ma chambre au prix exorbitant, cette nuit là, vers 1h. J'avais besoin d'air frais, histoire de m'oxygèner (façon de parler à Paris) une dernière fois avant le dodo...

Et la même quelques heures plus tard, toujours avec ce besoin de respirer quelques choses de frais, histoire d'activer les neurones...

Dimanche matin, en plein milieu du salon, je trouve ça :

Mon premier reflexe est de me dire : "oh, une abeille sauvage comme je n'en ai jamais vu...."

Je la shoote, et avec une feuille de papier, la remet dehors, sur une jardinière, en espèrant qu'elle ne s'est pas fait gazée par Mosanto et compagnie....

Et puis, je regarde mes photos et réalise qu'une abeille ne peut pas avoir de pattes dans ce sens là...je google et trouve ca :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Clyte_b%C3%A9lier

La question étant : que faisait cette bestiole dans le salon ???

Dans mon cursus scolaire, je n'ai jamais fait beaucoup de biologie, mais il semble que lorsqu'une bébête affiche de long poils et une couleur vive du type rouge de chez rouge, c'est que soit elle est vénéneuse et que dans un élan de sagesse, elle en fait part à ses congénères, ou alors c'est que c'est une fiéfée menteuse, qu'elle fait croire qu'elle est urticante et empoisonnante(!) alors qu'en réalité elle est juste bonne. Dodue à souhait, fondante sur la langue, un vrai régal pour les papilles !

Ca restera un mystère : j'ai pô goutté !

L'occasion de vivre l'expérience du piéton en chine !

Traverser un carrefour vers midi relève de l'exploit, des voitures, des scooters, des vélos, des camions, il en arrive de partout. On regarde à droite, puis à gauche, on avance un peu, on recule, on s'élance, on s'arrete, on repars, la tête toujours en mouvement. On a beau être européens, et donc potentiellement "bancable" en cas d'accident (je vous expliquerai plus tard) les véhicules ralentissent à peine...

Vers 16 heures par contre, les rues sont presque désertes, j'ai donc pu sortir l'appareil et prendre quelques vues "vite fait". PAs de cadrage, tout en automatique, désolé pour la piètre qualité des clichés qui suivent...

Ici, le fameux carrefour impraticable à midi et quasi désert à 16h :

En face des usines, souvent, on trouve des tas de petites boutiques ou l'on peut acheter de la bouffe, faire réparer son engin ou acheter des choses diverses et variées.

Sur la photo ci-dessus, à gauche, vous remarquerez le nombre de 8 présent dans le numéro de téléphone. Ici le 8 porte bonheur, plus on en a, plus on est heureux !

J'aurais aimé prendre le temps de m'approcher, de regarder, de photographier toutes ces boutiques, mais Time is money, et on était déjà en retard sur le planning...alors, une autre fois peut être !

Et qui dit Venise, dit....et dit aussi Gondoliers !

Je ne sais pas s'ils sentaient le sable chaud, en tout cas, ils ont de la "gueule", dans tous les sens du terme.

Des jeunes et des moins jeunes, des grands et des petits, des minces et des moins minces, en tshirt rayé noir ou rouge, ou en veste sombre, ils sont partout dans Venise, mais forcément plus nombreux sur le Grand Canal...

De temps en temps, au loin, on entendait leur chant, avec leur grosse voix de Baryton...

Forcément, à Venise, pas de voiture !

Alors tout se fait en bateau, et tout le monde a un bateau :

Ici le postier :

Ici les pompiers sans leur caserne :

Ici, le transporteur express :

Ici, un livreur :

Ici, le bateau de fonction du Conseil Général (bel engin en prime):

et Ici, le bus, enfin le Vaporetto !

Faut que je vous raconte...

Pas la semaine dernière, l'autre avant encore, le vendredi 20, vers 10h30, il devait y avoir une putain d'éclipse visible d'ici, un truc à presque 85%, pas comme en 1999 avec l'eclipse totale, mais quand même quoi, un truc qui vaut le déplacement. A la radio, la veille, sur la route, ca donnait envie de les entendre en parler comme ça...

Et pis les enfants nous avait dit qu'on leur sucrait la récré, faute de protection occulaire (enfin zon pas di comme ça hin!!!) pour tout le monde, ils resteraient tous dans la classe, pour ne pas être tenter de se griller les rétines....

Et pis de toutes façons, l'éducation Nationale et Nadjat ne voulaient pas que les gosses regardent l'eclipse alors yavait eu des zordes et les maitresses, elles zaiment bien les zordes de là Haut, ca les dédouane....

Bref, vers 9h30, je me fais un tit café, avec un gros carré de choc, on sait jamais, il fait pas bien chaud quand même ce 20 mars dernier, vaut mieux se blinder en calories au cas ou...

Vers 9h45, je sors dehors avec le trépieds, j'installe mon appareil, je règle, je vise, en me disant que le soleil est sûrement par là de mémoire....ben voui, avec le brume qu'on avait ce jour là, pas moyen de voir ou il était le bougre....et accessoirement, pas moyen non plus de se brûler les yeux !

Bref, je clique et j'obtiens ca :

Bon, il fait froid quand même, c'est limite si on voit pas les petites gouttelettes d'eau en suspension tellement l'atmosphère est saturée d'humidité....Alors plutôt que de rester sur place à attendre encore une grosse demi heure, je me dis que je vais m'occuper du potager. Je chope la bêche et je commence à me réchauffer en retournant le terre....

Au bout d'un moment, il fait un peu plus sombre, j'en profite pour faire une pause et reshooter :

Il fait pas encore nuit, mais ca vient, ca vient, ca va venir....mais pour l'instant, les zoziaux de jour piaillent encore.

Je retourne à ma terre, je gère le petit  qui veut me donner un coup de main avec sa pelle en plastok en même temps, bref, je m'occupe en attendant le moment où les zoizeaux de jours vont se taire et ou les zoizeaux de nuit vont sortir (comme en 1999 quoi !)

J'ai déjà bien retourné 10m² de terre quand je vois ma femme sortir de la maison, habillée d'un manteau, d'un bonnet et d'une écharpe. S'installe un dialogue entre elle et moi :

-ben kestufai ?

-ben je vais chercher les gosses !

-Ben il est kel heure ?

-ben il est l'heure !

-Mais et l'eclipse alors?

-ché pas moi, mais là il est 11h20, fauk jy aille.

 -...mais et ma photo alors? et les chouettes ? elles sont où ?

- ben dans ton c...

En normandie on dit souvent "ben..."pour commencer les phrases, c'est comme ça, faut pas chercher...

En conclusion, le potager est fin prèt à recevoir nos plantations, mais pour voir la nuit en plein jour, va falloir que j'attende encore un peu...

J'aime bien les messages laissés sur le mur, l'expression d'une idée, d'une pensée, partagée volontairement...

épuis derrière ces mots, on arrive parfois à profiler l'auteur, ou le recopieur...

Ici, j'imagine une jeune fille, la forme des lettres, le dessin, le lieu (un arrêt de car), 14 ans, peut être 15, une certaine conception négative, des déceptions, des raccourcis, mais on est tous passé par là, épuis, il faut grandir en maturité pur comprendre que la Vie, c'est peut être un peu comme une fleur, mais que ca ne fait pas que faner et mourrir... Qu'avant cela, elle va germer, elle va grandir, elle va fleurir, elle va faire des rencontres, le vent, la pluie mais aussi le soleil, les abeilles, les autres insectes. Qu'une fleur, c'est aussi une couleur, du jaune, du rouge, du bleu, c'est aussi un parfum, fort, entêtant ou léger...c'est aussi une texture, une forme, une reconnaissance...Qu'une fleur c'est aussi un présent, une récompense, un merci, un je t'aime...

Alors, oui, la vie c'est comme une fleur, mais une fleur, ca renaît parfois, c'est pas tout le temps éphémères, et puis c'est beau.