Ce que je vois !
Ce que j'ai vu !
Alors après ce repas champêtre, on a repris la voiture et au bout de quelques kilomètres, nous sommes arrivés.
Après avoir payé un droit d'entrée (et un droit de parking), nous avons commencé à marcher dans une vallée, nos hôtes nous ont alors expliqué qu'il fallait regarder les montagnes et essayé d'y voir certaines choses....
Là tu vois deux mains jointes en prière...
Là tu vois une tête d'éléphant...
Là tu la vois sous un autre angle...
Ici, tu te demandes si il y a une source de curaçao...et puis tu finis par penser que si l'eau est bleu, c'est à cause de ces centaines, de ces milliers de pièces jetées par des visiteurs dans l'eau, entrain de s'oxyder, et de colorer la flotte (mais tu te trompes peut être : personne ne t'a rien dit la dessus !)
Ici, tu te dis qu'ils sont trop gnones ces petites bêtes...
Et puis, comme tu maîtrises l'histoire de la Chine et que tu as vu Kung Fu Panda des dizaines de fois, tu te dis que ca y est la rigolade est finie, les choses sérieuses commencent, et tu aperçois les premières marches d'une longue série qui t'emmeneront au temple...
Bon, tu n'es pas seul, d'autres bêtes t'encouragent silencieusement à gravir les marches...
Bien sur, avant d'arriver dans le temple lui même, tu passes devant les Gardiens du Temple ( et là, vu leur taille, tu arrêtes de déconner au cas où....)
Mais ne panique pas ! de 1, ils ne bougent pas très vite, de 2, il te reste des marches avant d'arriver !
Tu finis par arriver en haut, dans ce temple construit à l'intérieur de cette montagne...La vue est vertigineuse, mais ce n'est rien par rapport à ce qui t'attends dans le temple...
J'ai plutôt tendance à être athée en fait, mais une fois là-haut, tu ressens comme un sentiment de calme, de bien être, de tranquillité....tu regardes, tu te tais, tu prends bien quelques photos, mais bon, ton téléphone fait ce qu'il peut, pas ce que tu veux...alors tu regardes, encore, tu cherches le détail, tu prends conscience que tu es loin de là d'où tu viens et que tu ne partageras sûrement jamais ce moment là avec les gens que tu aimes....au final, tu te dis que c'est quand même une chance d'être là, que tu y repenseras souvent, et que même si les souvenirs s'estomperont (ils s'estompent toujours), il te restera ces quelques photos...
Après t'être ennivré de toutes ces odeurs d'encens, de toutes ces couleurs, de toutes ces sensations, tu redescends, tu repasses devant les Gardiens, et tu repars le coeur léger vers la voiture...C'est vendredi, il est environ 15h30, tu sais qu'il te reste 4 bonnes heures de train avant d'arriver à Shanghai, qu'il te faudra rester assis 12 longues heures dans un avion en classe éco aves tes genoux sur le dossier de devant, mais que bientôt, tu seras de retour en france, des souvenirs plein la tête...
Ce que j'ai vu, et mangé !
Bon, pour clôturer (ou pas) la discussion précédente (voir commentaires du précédent post), voici une photo de la très chère R8...(pas la gordini, l'autre....)
Perso, j'avoue avoir plus kiffer l'Alphard à coté...pour l'avoir pratiqué plusieurs jours de suite, j'ai trouvé ce monospace tout à fait confortable et bien fini !
Alors, au moment de la prise de la photo, il faut savoir que nous sommes vendredi vers midi, que notre train qui nous ramenera à Shanghai est à 16h30. Et qu'on est à une petite heure de la gare....Mon boss est aller faire un tour en R8 avec notre hôte, pendant que je finissais seul comme un grand les dernières négos et autre détails techniques...Et donc, il est temps ou de remercier nos hôtes pour repartir tranquillement, ou alors de continuer...
La question de ce que l'on pouvait faire se pose donc, mais très rapidement, notre hôte nous propose de nous emmener dans une montagne sacrée depuis plus de 1000 ans, et d'en profiter pour visiter un temple...(Yes => cri intériosé !!!)
Et nous voilà parti (dans l'alphard !). on sors un peu de la ville, on roule un peu dans ce qui commence à ressembler à des routes de montagne, mais il est presque 13 heures et la question du déjeuner se pose, perso, pas bien faim, mais nos accompagnateurs nous expliquent qu'après, ca va être compliqué, à la gare, toussa toussa....) et donc on s'arrête donc sur cette route de montagne avec ces petits restos qui ressemblent à des épiceries et dont les gens (des vieilles sans age surtout) sur la route (en plein milieu en fait) nous encouragent à pratiquer.
A l'intérieur, c'est....frais ! la t° extérieur est d'environ 10° ce vendredi mais dans la boutique, je suis sûr qu'on ne dépasse pas 7°...
Mais tout à l'air super frais ! On nous dit qu'il n'y a que des trucs du coin, ou pécher dans la fleuve du coin, ou ramasser dans le bois d'a coté, ou cultiver dans le potager d'en face...et peut être que c'est ce qu'on avait envie d'entendre, en tout cas, ca le faisait !
Il y avait des tas de jolis légumes, des trucs qu'on ne voit pas chez nous, mais aussi d'autres trucs style petit pois, chou fleur, cornichons....Ici, ou tu manges la tête du poisson, ou tu manges le cul du poisson, c'est toi qui choisit !
Je suis quand même très content d'être végétarien, ca me permet de dire non (mais poliment hin) quand on me propose une tête de canard...
Les gros bocaux m'ont fait penser aux "bronzés font du ski", allez savoir pourquoi....
Bref, comme d'hab, on choisit ce que l'on veut manger, enfin surtout nos accompagnateurs et on décide de manger dehors, même si il ne fait qu'une dizaine de degrès, il fait carrément meilleur dehors que dedans !
Et en moins de temps qu'il faut pour vider tous ces petits poissons devant nous, on nous dresse une table direct sur le parking.
On nous apporte à boire (des infusions de fleurs de trucs ceuillit dans le coin = trop bon !!!)
Et puis comme d'hab toujours, le plateau tournant se remplit de mêts les uns plus délicieux que les autres au fur et à mesure des cuissons et préparations. J'ai d'ailleurs à cet occasion mangé des cacahouètes toutes mouillées et encore tièdes, en fait, on venait de les faire cuire....des taros (une espèce de patate très gouttu), des petits poix nature et d'autres trucs plus savoureux les uns que les autres.
Mention spéciale pour ces petits couteaux au gingembre et à la ciboule...
Et puis rigolo aussi à manger ces coquillages, tu bouches l'entrée (le gros trou) avec le doigt, et tu inspires. Ensuite, tu le retournes et tu inspires un grand coup. Le petit truc qui vivait dedans arrive dans ta bouche, reste plus qu'a trancher avec les dents, le truc pas bon (qui doit être son caca ou du moins son intestin j'suis pas sûr...) et tu passes au suivant ! (perso, j'avalais le tout, pour pas me faire suer à trier dans la bouche le truc bon du truc moins bon...)
Au final, malgré les bus, les camions les autos et les scooters qui passaient à moins de 4 mêtres de nous, en ralentissant pour profiter du spectacle des 4 européens que nous étions, loin de la ville, assis à cette table sur un parking et malgré la fraicheur de l'air, je crois bien que ce fut l'un des meilleurs repas pris en Chine de tous mes voyages la bas...
La personne qui nous réserve les hotels s'arrange
Ce que j'ai vu!
Autant l'encadrement était présent depuis plus d'une semaine, autant la main d'ouevre revenait petit à petit, en fonction de plusieurs paramètres tels que l'activité, le besoin de travailler, le carnet de commande, l'age (au delà de 26 ans, les parents insistent pour que l'on se marie avec la fille qu'ils ont choisi, et qui est du même village, parce que ca évite les ennuis à l'avenir dans le sens ou si elle te quitte, elle reste dans le même village et c'est plus facile pour la retrouver....)
bref, il y avait des usines encore vide ou presque.
Pour l'amateur photographe que je suis, ce fut une aubaine, en même temps, ca avait un coté flippant, dans le sens ou ca faisait 3 semaines que les usines étaient à l'arrêt, mais qu'on aura dit que ca fait 3 ans, ou même 30 ans....
Ce que je goutte !
Bon, j'vais pas vous mentir, aller en chine pour moi, c'est avant tout synonyme de bonne bouffe (sisi). Le truc, si vous n'y êtes jamais allé, c'est qu'avant d'aller s'atabler pour manger, on choisit les plats, vous me direz :"ben ici aussi...", sauf que là bas, tu vas en cuisine choisir les plats !
Alors, les cuisines des restaurants, il y en a de toutes sortes, des classes et des moins classes, et puis aussi, des qui étaient classes mais qui ne le sont plus...
En arrivant dans ce restau, j'ai d'abord cru que j'étais sous acide, mais en fait, non.(mais bon, en même temps, j'ai jamis pris d'acide, alors peut être qu'être sous acide, ca fait pas ça.)
Après, j'ai cru que j'étais à Nausicaa, mais en fait non.
Et puis après, j'ai cru que j'étais "seul sur mars", mais en fait non.
J'étais juste dans un chouette restau, où l'on mange super bien, des produits super bons !
Ce que j'ai vu!
Si les surprises sont moins au rendez-vous, c'est aussi et surtout parce que je fais le même parcours. Je visite mes fournisseurs, qui sont sensiblement les mêmes qu'en 2014 et qu'en 2010. Ce qui fait que je vais dans les mêmes villes, les mêmes usines, les mêmes hotels, jusqu'au mêmes restaurants...En même temps, le fait d'être en "terrain connu", me permet plus facilement de me focaliser sur le "pas encore vue", sur les à-coté éphémères de la Chine du Zhejiang.
La semaine dernière, tous les ouvriers n'étaient pas encore rentrés des vacances du nouvel an chinois. Ca a permis d'aller voir d'autres choses, comme cette usine, non, cet entrepot, non, ce bouiboui ou l'on fabrique les barres de laiton qui serviront eux même à fabriquer des pièces matricées ou décolletées. Il n'y avait personne, enfin, si, juste un vieux monsieur d'au moins 75 ans, assis sur une chaise au raz du sol, en mode repos genre "jefaisrien" mais qui à mon avis devait surveiller les lieux. Je ne l'ai pas photographier, mais j'ai pris quelques photos de son environnement.
Un beau bordel quand même son environnement. Ici, on stocke les copeaux, les sciures, les meulures, les déchets en laiton provenant des usines d'à coté, pour refabriquer dans une machine improbable des barres de matière première...
Bon, le technicien que j'ai été comprends tout de suite pourquoi les barres de laiton local sont aussi merdiques, ici, on mélange toutes sortes de laiton sans doute déjà un peu merdiques à l'origine, déchets de fonderie, de matricage, d'usinage....tout cela avec des rafinages différents, ce qui a pour conséquence d'augmenter les niveaux de plomb, de fer, d'étain et de nickel, permetant aux zones alfa et béta de rester incohérente et non homogène....Mais je m'égarre : le plus important sur la photo, c'est quand même ce mikado géant !
Juste à coté, j'ai eu la surprise de voir la soeur jumelle de ma bécane :
Bon, soeur jumelle je sais pas, mais la copie exacte ou presque de ma honda cb 125 Tde de 1984. (les poignées moumoutes en moins !)
Je ne sais pas si elle a le même son que le bi-cylindre décalé à 180° de la version originale, mais de loin, l'illusion est parfaite.
Dans un autre coin, il y avait cela :
Je suppose qu'il s'agit d'une mobylette électrique, mais n'en suis pas sur...
Tout ce que vous verrez comme photos sur les articles à paraitre ont été réalisées avec mon téléphone...d'ou la qualité limite, mais aussi le format 16/9éme des clichés (bien utile pour "embrasser" du regard, la totalité d'une scène !