mes sens au quotidien

Depuis quelques semaines, les zenfants et moi, abandonnons femme, chien et maison pour partir explorer de sombres territoires inconnus, peuplés de loups, de dragons, ou de monstres...(enfin surtout de moustiques et autres bêtkipik)

Ca commence souvent comme ca, une trouée au milieu de la campagne, (une ancienne voie ferrée désaffectée, je vous en ai déjà parlé, cherchez un peu dans les archives si ca vous dit !). Et forcément, dans ce genre de ballade, faut se donner un objectif (compréhensible pour tout le monde), cette fois ci comme tant d'autres, ce sera un pont ! ben voui, c'est facile a repérer, il peut être végétal ou de fabrication humaine, l'important n'est pas sa forme, ni sa taille, mais réside uniquement dans le fait qu'on aime bien les ponts (c'est comme ca, cherchez pas !).

Très vite, deux équipes se forment, en tête, les plus vaillants, les plus "en forme", ceux qui ont de l'energie à revendre :

et puis à la traîne, il y a les deux extrêmes (le plus petit en taille de jambe) et le plus vieux (bibi) mais bon c'est pas parce que il est le plus vieux qu'il est à la traine c'est parcequ'il attend le plus petit

Faut dire qu'on fait beaucoup de pause, il y a tellement de choses à voir, à découvrir...

Alors au bout d'une bonne heure, quand enfin on le trouve ce pont tant attendu, la joie et les cris jaillissent !

On fait la pause casse croûte, on boit, on crie, encore et encore, parce que ca résonne et que c'est marrant, et puis, on écoute les oiseaux aussi, on cherche des terriers de loups (ou de lapins) , des cailloux pour faire des souvenirs, des dents de dinosaure pour fabriquer  des armes (voir l'age de glace 3eme du nom), on danse, on crie encore, en chante aussi, on fait des grimaces, on dit des gros mots, on se montre nos fesses comme des baboins (on en profite môman n'est pas là) bref, on s'éclate pour de bons !

Ensuite, on repart, le retour est toujours plus rapide, moins gai, plus fatigué...je suis devant la plus part du temps, le petit sur les épaules ou dans les bras, à motiver les deux moyens qui au choix, boitent, se font piquer par des bêtes, refusent d'avancer parce que truc à dit ça, ou que peut être on s'est trompé de chemin...et puis môman, elle fait quoi, et puis j'ai un cailloux dans ma chaussure, et puis...et puis...on aperçois la tuture jaune à grosses fleurs et le moral revient !

J'aime bien ces moments là, je ne sais pas ce qu'ils en retiendront, de nos délires, de nos marches, de nos découvertes, j'espère que ca durera encore longtemps, et pas seulement l'été parce que en égoiste que je suis, ces moments là me font aussi du bien... et que je sais qu'ils vont grandir vite (pour ne pas dire trop vite) et qu'un de ces quatres matins, ces ballades, je les ferai seul...

Il faut rendre la poulette, sinon, c'est tout nu dans les orties !

Une dernière de Venise...

Je me rends compte que j'ai oublié de poster Le Pont Des Soupirs....

Pour ceux qui ne connaissent pas, ce pont relie le palais des doges à l'ancienne prison, c'était le chemin le plus court qu'empruntaient les condamnés qui voyaient au travers des petites ouvertures une dernière fois la lagune de Venise...L'histoire dit qu'is soupiraient de tristesse, ne sachant pas s'ils la reverraient un jour...

Bon, je crois que je vais vous faire un dernier post sur Venise et puis on passera à autre chose...

J'ai encore des centaines de photos de ces quelques jours mais Mes Sens Au quotidien n'est pas un récit de voyage...

Et puis....Partir quelques jours avec ma douce était un évènement attendu depuis des années. A chaque fois que j'ai eu l'occasion de m'y rendre professionnellement parlant, j'ai eu chaud, le soleil illuminait les paysages, l'architecture de ses rayons...alors quitter quelques temps le paysage normand pour aller là-bas aurait du être synonymes de chaleur, de douceur...En réalité, la pluie a commencé à tomber dès le premier pas sur le sol italien, nous avons eu quelques heures de répits pendant le séjour comme peuvent l'attester certaines photos, mais au moins 70% du temps passé là bas le fut sous la pluie, le froid et le vent...

La faute a pas de chance comme on dit, un putain de cyclone qui traînait sur l'adriatique, pas loin de l'ile d'Or (Lido) sur laquelle on résidait...Ceci expliquant cela, mais tout ça pour dire que ses souvenirs ont un arrière goût de déception....Venise, c'est beau, mais sous le soleil, ca doit être magnifique !

Ici une vue de la somptueuse place San Marco.

Ici une station service pour bateau.

Ici, une tornade.

Et une autre entrain de se résorber...

Et la faune de Venise me direz-vous ?

J'ai essayé de prendre en photo chaque espèce rencontrée, au final, on a vu 2 chiens, 1 chat, plusieurs centaines de pigeons, quelques goélands aussi (!!! loin des falaises normandes les pépères !!! ) et puis aussi un bel oiseau noir au bec jaune (un merle noir !) et un échassier à pattes jaunes, tout de blanc vêtu et dont certaines plumes voletait négligemment dans le vent...(aigrette garzette de son jolie nom).

Venise étant sur une lagune, j'imagine qu'il doit y avoir plusieurs espèces à bec long, à bec plat, montées sur de longues ou courtes pattes mais à part quelques mouettes et un ou deux cormorans, nous n'avons rien vu d'autres...

A coté de Murano, se trouve une île plus petite, du nom de Burano !

Contraste évident arpès les quelques heures passés à errer dans Murano, Burano est jolie, même sous la pluie. Les façades sont colorés et c'est à celui qui aura la plus belle couleur...C'est une île de pécheurs mais aussi de dentellières, réalisant un très bel ouvrage...

Il pleuvait aussi, le temps était maussade et frais. Déprimant presque (on ne va pas spontanément à Venise pour retrouver la météo normande...) mais Burano nous a redonné du Baume au coeur !

Venise est un ensemble d'îles, plus ou moins grandes, ayant plus ou moins une fonction attitrée...

Murano, par exemple, mondialement connue, nous faisait un peu fantasmer. Nous imaginions des artistes verriers, des artisans, présentant leurs créations et réalisant des démonstrations...nous imaginions une île féerique en quelques sortes, reflétant le soleil dans ses éclats de verre....

La réalité est un peu autre...ok, il pleuvait ce jour là, la lumière était mauvaise, la mer agitait, un petit vent frais nous refroidissait, mais en posant les pieds sur cette île, l'atmosphère étrange qui y régnait nous frappa rapidement. Point de ravissement messieurs-dames !

Des rues désertes, des boutiques remplies de miroiterie asiatique, mal finie, identique aux boutiques d'avant et à celles d'après...des bâtiments à l'abandon, des façades fatigués...Certes ici et là, quelques créations magnifiques et hors de prix, mais quelle déception au final...une île fantôme...?

Venise, c'est aussi plein de détails, qu'il faut prendre le temps d'observer...

Ici un dragon :

Ici un motif incrusté dans un mur :

Ici des sonnettes de porte :

Ici, une gravure au dessus d'une porte :

Ici, le couvercle d'un puit :

Ici, le détail d'une colonne :

Ici, une clé de voûte :

Ici, la poignée d'une porte :

Ici, le visage ravagé par le Temps d'une statue :

Ici, une autre clé de voûte avec un ouvrage de ferronnerie magnifique (à mon goût) :

Forcément, à Venise, pas de voiture !

Alors tout se fait en bateau, et tout le monde a un bateau :

Ici le postier :

Ici les pompiers sans leur caserne :

Ici, le transporteur express :

Ici, un livreur :

Ici, le bateau de fonction du Conseil Général (bel engin en prime):

et Ici, le bus, enfin le Vaporetto !

Et qui dit Venise, dit....et dit aussi Gondoliers !

Je ne sais pas s'ils sentaient le sable chaud, en tout cas, ils ont de la "gueule", dans tous les sens du terme.

Des jeunes et des moins jeunes, des grands et des petits, des minces et des moins minces, en tshirt rayé noir ou rouge, ou en veste sombre, ils sont partout dans Venise, mais forcément plus nombreux sur le Grand Canal...

De temps en temps, au loin, on entendait leur chant, avec leur grosse voix de Baryton...